Climat de guerre

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Média d'origine : TES Online

Par Anonyme


Portez immédiatement ceci à l'attention de Neidir. C'est la transcription d'un vieux texte, mais elle doit en prendre connaissance au plus vite. Demandez-lui pardon pour les conjectures sur les légendes nordiques et les absurdités psijiques, mais ce texte contient l'angle d'attaque qu'elle cherchait.

La magie climatique n'a jamais été une science exacte, peut-être à cause de la nature indomptable de ce qu'elle cherche à contrôler.

Les sorts mineurs sont courants pour invoquer une bourrasque ou des éclairs. Mais la manipulation du climat au niveau d'une région entière est plus délicate. Nos mages de guerre aspirent à déchaîner des tempêtes de grêle mortelles sur les frontières ennemies pour préparer une invasion, ou à interrompre un blizzard pour faire une progression inattendue par temps adverse.

Certains affirment connaître ces sorts, des sorts nés dans une terre étrangère, et même parfois plus loin encore.

La légende veut qu'une secte de Nordiques de la lointaine Bordeciel commande au langage sorcier des dragons, ce qui leur confère un certain ascendant sur le climat. Les récits des capacités de ces Nordiques pendant la guerre des dragons de l'ère méréthique leur prêtent le pouvoir de dissiper les brumes et les nuages d'un seul cri. Le « Dragons sur Vendeaume » de Négil remarque qu'une armée de ces Nordiques déjà de ses cris une attaque aérienne surprise de dragons qui cherchaient à frapper sous le couvert de nuages d'orage. Négil écrit : « Nous estimions que ces nuages auraient moins mauvaise allure s'ils se séparaient, et lorsque nous lançâmes nos mots de pouvoir, les nuages furent du même avis. Mais malgré leur départ, le soleil restait caché. Un vol de dragon, soudain révélé, s'étirait sur l'azur, et le juron qui échappa des lèvres de Vofodor amena aux miennes un éclat de rire. Nos mots de pouvoir ne nous avaient pas épargné la bataille, mais au moins, ils nous l'avaient annoncée. Nous la livrâmes avec joie. » Les Maormers n'ont pas accès au langage des dragons, mais je suis certain que nous sommes de taille à égaler tout ce dont les Nordiques sont capables.

Loin au sud-ouest de Bordeciel, des membres de l'ordre Psijique posséderaient des sorts lancés dans l'Ancienne Magie, capables de plier les éléments à la volonté de qui les lance. Nos éclaireurs rapportent depuis des années des éclairs soudains et des averses inattendues cédant le pas à des blizzards miniature au large d'Artæum. Peut-être existe-t-il des manuels sur la question. Il sera difficile de les traduire de l'Ancienne Magie en magie intelligible, mais ce serait un très bon point de départ.

« L'Amorce deadrique » d'Arreséa décrit un sort conçu par Shéogorath, Prince Daedra, appelé Manipulation du climat. Elle écrit : « le sort de Shéogorath comprend une incantation pour adapter le climat à son humeur. Le Seigneur de l'Asyle enseigne parfois ce sort aux mortels qui ont sa faveur, et qui leur permet de changer le climat d'une région entière. Malheureusement, ce sort fonctionne au gré de Shéogorath, quel que soit l'individu qui le lance. Son fonctionnement est donc entièrement aléatoire. On raconte que certains de ses disciples, voulant arrêter des inondations fulgurantes, invoquèrent à la place des pluies torrentielles, ou des éclairs alors qu'ils comptaient arrêter un feu de forêt. Shéogorath aurait été ravi de ces incidents. » Passer un pacte daedrique avec Shéogorath ne serait certainement pas dans notre intérêt, mais il semble que le Prince de la Folie ait quelque chose à nous apprendre.

Je n'inclus ces exemples que pour souligner l'existence avérée du contrôle climatique en d'autres points de notre monde, et pour convaincre le roi Orgnum ou d'autres dans son cercle intime que l'utilisation offensive d'une telle capacité serait un atout incroyable pour l'armée maormer.

J'ai entrepris de le prouver l'hiver dernier, avec l'aide de vingt compagnons mages. Notre succès fut tout relatif – quoique la réussite eut été imminente. Nous avions commencé par dégager une plaine près de la mer, pour y créer un orage en manipulant la charge d'un nuage de passage. Cela fonctionna, mais nous perdîmes un membre de notre expédition (à notre grand dam) dans l'orage soudain, qui lui décocha un éclair. Nous aurions pu tous périr si l'orage n'était pas retombé de lui-même. Nous avons refait plusieurs tentatives, chacune nous permettant de rallonger la durée de l'orage, et même de le diriger sur l'eau. Mais la durée du sort restait notre plus grand ennemi, et nous fûmes forcés de reconnaître que cet exercice serait futile au combat.

Nous en conclûmes qu'il manquait un moyen de suspendre physiquement ce sort en haute altitude, peut-être avec un appareil de canalisation. Ou une série d'appareils, qui nous dispenserait de la dépense continue de magie, et permettrait aux magiciens de diriger un orage par-delà une grande distance.