Le Roi Edward, 6e Partie : Différence entre versions
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Le jour où Edward devait partir, l'Archimage le convoqua, lui offrit un bâton de mithril et lui dit adieu. | Le jour où Edward devait partir, l'Archimage le convoqua, lui offrit un bâton de mithril et lui dit adieu. | ||
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Version actuelle datée du 29 mai 2014 à 12:45
Média d'origine : TES 2 : Daggerfall
Entraînement Par Anonyme
Le jour où Edward devait partir, l'Archimage le convoqua, lui offrit un bâton de mithril et lui dit adieu. De retour dans sa petite cellule, Edward retira sa robe de novice et revêtit la chemise grise, le pantalon noir et l'écharpe rouge qu'il avait portés à la Tour. Il palpa sa ceinture tendrement. Sa mère avait achète la chemise et le pantalon, en lui disant qu'ils avaient l'air solide et que la poussière du voyage ne s'y verrait peut-être pas. Moraelyn lui avait donné l'écharpe de soie brodée de fils de métal elfe et nain de feuilles jumelles et de fleurs, avec des oiseaux et des papillons en mithril. Mais il avait attendu qu'ils aient franchi la mer. Aliera avait dit que cela coûtait bien trop cher. Elle avait proposé d'en découper une d'une vieille écharpe de Moraelyn pour qu'elle soit à sa taille, mais l'Elfe avait refuse catégoriquement de la laisser faire avec quelque écharpe que ce soit. Edward sourit en s'en souvenant et enroula l'écharpe deux fois autour de sa taille puis noua les deux extrémités avec précaution. Il prit son bâton et courut en bas pour retrouver ses parents. Il avait pensé se jeter dans leurs bras, mais Moraelyn était seul et Edward s'arrêta net. "Où est ma mère ? Est-elle... ?" "Elle a voulu rester en arrière afin de choisir un cheval pour toi. Elle n'a pas fait confiance à Hetre." "Un cheval ? Pour moi ! Vraiment ?" "Bien sûr. Tu ne peux pas aller a pied jusqu'en Morrowind." "Je pensais que je chevaucherai derrière... quelqu'un. Regarde, l'Archimage m'a donné mon bâton ! N'est-il pas magnifique ?" L'Elfe le prit et le soupesa, en le balançant et en essayant quelques feintes. "Bonne balance et un bon poids pour toi, je pense. Trop léger pour moi. Montre-moi comment tu t'en sers. Imagine que je t'attaque." Il ne se servit que de ses mains nues et Edward se mit dans une position défensive, bloqua ses coups, puis frappa de son bâton en direction des côtes de Moraelyn qui évita aisément le coup mais loua le jeune garçon. "Un mage devrait aussi avoir une dague. J'ai pense que tu aimerais avoir Croc avec toi." L’œil d'Edward sortit presque de son orbite. Croc avait une lame en ébonite et son pommeau était fait d'une vraie dent de dragon. L'Elfe la sortit de son fourreau et la donna à Edward qui la prit en main avec précaution. Le bout de la lame était pointu et son tranchant était assez aiguisé pour qu'on puisse s'en servir pour se raser. Carpettes l'empruntait parfois. Il avait également taillé le fourreau. "Es-tu sûr que cela n'ennuie pas Carpettes ?" "Certain." Moraelyn défit sa ceinture et en retira le fourreau. Il y avait une nouvelle ceinture en peau de serpent pour Edward, douce et flexible, ornée d'une boucle portant la rose noire de Morrowind, tout comme celle de Moraelyn. "Cela vient des Compagnons." Il s'agenouilla pour ajuster convenablement la ceinture, la dague et l'écharpe et Edward jeta ses bras autour de son cou. "C'est merveilleux. Je te remercie, et eux aussi ! Oh, que vous m'avez manqué !" "Tu nous as manqué aussi, mon fils. Partons ou nous manquerons notre marée." "Je ne voudrais pas que Mère se fasse du souci", dit-il, en essayant de paraître désinvolte sur le fait d'avoir une mère qui se fasse du souci à son propos. "N'aie crainte. Je lui ai dit de ne pas nous attendre avant demain soir... juste au cas où. Nous lui ferons une surprise." "Voila qui est bien pensé." Ils marchèrent d'un bon pas et atteignirent la crique avant que la marée soit passée. "Veux-tu que je te montre comment manier Croc ou préférerais-tu te reposer ?" "Croc ! Je pourrai me reposer dans la barque pendant que tu rameras." Moraelyn se protégea par un bouclier magique et fit de même pour Edward, en disant que la morsure de Croc n'était pas à prendre a la légère. "J'aurais pu me protéger moi-même", dit fièrement Edward. "Je suis bon pour ça. Mais tous mes soins sont catastrophiques." "Cela viendra. Laisse le temps s'en charger." Apparemment, le maniement de Croc demanderait du temps lui aussi. Malgré tous ses efforts, il ne pouvait approcher la lame du corps de l'Elfe, même si Moraelyn ne bougeait pas ses pieds et se contentait de bouger son corps, plongeant, esquivant... et riant. Déçu, Edward remit Croc au fourreau et ramassa son bâton et lui en donna un grand coup, en le tenant à deux mains. Il ne faisait aucun dégât mais le bâton produisait des sons réconfortants alors qu'il rebondissait sur le sort de bouclier. Moraelyn le laissa le frapper mais l'arrêta facilement quand le sort s'évanouit. Edward lança le bâton sur le sol et se retourna; l'Elfe se pencha vers lui pour le consoler. Edward tira Croc de son fourreau et en allongea une botte droit vers le cœur de l'Elfe. La lame jaillit en tournoyant de sa main. Edward s'était arc-boute pour retenir le coup, la retint et il sentit le coup même a travers son bouclier. Puis Moraelyn se trouva à genoux devant lui, frottant sa main gauche contre son genou droit, son visage gris de surprise et d'incrédulité. Du sang jaillissait de son poignet comme d'une fontaine. "Donne-moi ton écharpe !" "J-j-je-je n-n-ne..." Les dents d'Edward s'entrechoquaient. Son estomac était retourné et il ressentait des vertiges. La bile envahissait sa bouche. "N-n-ne v-v-vou-voulais pas..." Tellement de sang. "Mon garçon, ne t'évanouis pas maintenant. J'ai besoin de ton aide. L'écharpe. Maintenant, Edward ! Enfonce-la dans la blessure. Dieux, quel gâchis !" La main était à moitié arrachée du poignet. Edward s'assit brutalement, tremblant de tous ses membres, mais ses mains s'activèrent pour enfoncer l'écharpe au niveau de la blessure puis il enroula le reste autour de la main et du poignet. "Prends la mienne aussi et fais-en un soutien pour mon bras." Moraelyn passa son membre blesse au-dedans puis libéra son autre main. Il prit la gourde à sa ceinture et la vida d'un trait. "J'ai besoin de plus d'eau. Où est ton bâton ? Il y a un puits à trois quarts de lieue d'ici. Où est Croc ? Retrouve-le et ne te coupe pas avec." "Je n'en veux pas." "Peu de lames se sont abreuvées du sang de Moraelyn. Elle te portera chance. Fais comme je te l'ai dit." "La marée est passée." "Oui et Primeterre pourrait être sur Jone pour tout le bien que ça nous ferait. Je ne peux pas ramer avec une seule main." "Je pourrais..." "Non, tu ne pourrais pas. Tu n'en as pas la force. Le courant est très vif ici. Je préfère mourir sur la terre ferme. Edward, nous ne pouvons rester ici. Le sang va attirer les bêtes sauvages. Si je m'évanouis, éloigne-toi d'une grande distance et grimpe à un arbre. Et prie. " Il se remit sur ses pieds et s'appuya sur le bâton, le souffle court. "Reste près de moi mais quoi qu'il arrive, ne t'agrippe pas à moi." Il fit un pas, puis un autre. "Je suis désolé." "À n'en pas douter. Tu n'as choisi ni un très bon moment ni un très bon lieu pour devenir un assassin. Un bon assassin prévoit toujours un moyen de s'enfuir." "Oui, monsieur", dit Edward en ravalant ses larmes. "Monsieur, je ne peux pas vous soigner mais je suis capable de vous redonner quelques forces." "Vraiment ? Ce serait fort bienvenu." Le sort qu'Edward lança secoua l'Elfe; il hoqueta mais se tint plus droit et de manière plus ferme une fois que le premier choc fut passé. "Je peux le refaire", proposa Edward avec empressement. "Non. Même si tu as un grand pouvoir, tu manques de finesse. Mais je vais beaucoup mieux maintenant." Moraelyn marchait en effet mieux, et sa voix semblait avoir regagné de la force, elle aussi. Edward tenta d'effacer de son esprit le tableau qu'avait offert la blessure. Ils partirent lentement, Moraelyn s'appuyant à un arbre de temps en temps pour se reposer. Rien ne les molesta. Après un interminable voyage silencieux, ils atteignirent le vieux puits. Moraelyn vida d'un seul trait la gourde qu'Edward remplit de nouveau, avant de boire lui-même et de la remplir encore. "Nous passerons la nuit là-dedans." Là-dedans, c'était un grand bâtiment délabré, apparemment désert. L'Elfe ouvrit la porte d'un coup de pied. À l'intérieur, il faisait noir comme dans un four. "De la lumière ?" proposa Edward. "Non, j'y vois. Garde ta puissance et reste près de moi." Il y eut un son de raclement. Des rats ! Edward les protégea tous deux par un sort de bouclier sans même y penser, dégaina Croc et se mit dos a dos avec l'Elfe. Un rat bondit et atterrit sur la lame. Moraelyn balança son bâton et en étendit deux de plus. D'autres s'enfuirent. "Bien joué, mon garçon !" Ils trouvèrent une petite pièce dépourvue de fenêtres et fermèrent la porte derrière eux. Il semblait y avoir du bois dedans; c'était probablement un ancien barras attenant à la cuisine. Moraelyn s'assit contre le mur. "Donc, tu sais comment jouer du couteau. Est-ce que le reste était une petite comédie pour déjouer ma garde ?" Edward était épouvanté. Il éclata en sanglots, en protestant qu'il n'avait jamais blessé Moraelyn volontairement. "C'était juste pour plaisanter; je pensais que ça vous ferait rire... Je vous aime tant !" L'elfe étendit son bras valide et attira Edward à lui. "Cela vaut bien une main, alors." Edward sanglota contre son épaule pendant que Moraelyn le calmait en le tapotant gentiment. "Vous êtes mon vrai père." "Edward, ce n'est pas le cas." "Si, Tu l'es. Tu mets mon bien-être au-dessus du tien et tu m'aimes quand je le mérite le moins. Tu as été bon et généreux et ne m'a rien demandé en retour à part que j'en tire parti pour moi-même. Tu donnerais ta vie pour la mienne. C'est ce que font les vrais pères. Et je t'ai rien donné que de la souffrance. Celui qui m'a enfanté me méprise, moi et ma mère parce que nous ne sommes pas à sa ressemblance. Nous ne sommes pas à la tienne non plus et pourtant tu nous aimes. Je me comporterais mieux envers toi, cher Père." "Je t'ai donné bien des raisons de te considérer offensé par moi. J'ai éloigné ta mère de toi." "Tu as pris le risque de la perdre parce que tu ne souhaitais pas me séparer de mon père. Tu ne me connaissais pas et mon père était ton plus grand ennemi. Et pourtant tu as eu une pensée pour nous. Tu ne peux savoir à quel point il est contre nature. Ce n'est pas comme toi." "Cela est vrai. Mais cependant l'offense et ta colère demeure." "Je t'aime !" protesta Edward. Mais il entendit comme une colère sourdre dans sa voix. "Et me déteste", dit Moraelyn d'une voix si calme qu'on aurait pu croire qu'ils parlaient de la pluie et du beau temps. "Je ne peux faire les deux en même temps, n'est-ce pas ?" "Crois-tu ?" "Je ne voulais pas te blesser." "Je te crois." "Suis-je... suis-je maléfique ? J'étais... désolé; je donnerais tout pour que ce ne soit point arrive, mais... je..." "Tu en as retiré une certaine satisfaction." Les larmes d'Edward lui nouaient la gorge; il n'était pas capable de parler mais il fit signe que oui en se blottissant contre l'épaule de Moraelyn. La main de l'Elfe le caressa avec douceur. "I'ric t'a-t-il parle des Daedra ?" "Les démons ? Non. Est-ce que c'est un démon qui me fait faire ces choses ? Je suis bien maléfique, alors." "Non, bien sûr que non. Mais les daedra se nourrissent d'actions telles que celle que tu viens de faire. Ils les... encouragent. Et ta colère les attire. Mais ils ne peuvent rien te faire faire. Et ils ne sont pas en toi. Mais le daedra reste lié à toi." "Je ne veux pas de lui. Je veux qu'il s'en aille. Comment puis-je le faire s'en aller ?" "Pourquoi n'en veux-tu pas ? On en tire de la puissance. C'est ce qui t'a permis de créer un bouclier pour nous deux quand les rats ont attaqué." "La mana ne vient pas des démons." "Non, mais la capacité de l'utiliser le peut. Écoute, certains de tes actes nourrissent le daedra. Mais tu peux en retirer de la puissance dans le même temps. Et ensuite la puissance est la tienne, que tu peux employer a ton gré." "As-tu un daedra ?" "Oui, et un gros, mais je pense que chacun en a un ou plus. Certains sont plus forts que d'autres, c'est tout. Mais ne commence pas à poser des questions aux gens sur ça. Ce n'est pas poli." "Je veux que le mien parte !" gémit Edward. "Tu l'as déjà dit. Mais faire semblant qu'il n'est pas là ne le fera pas partir. Avoir un daedra est un peu comme monter un cheval. On doit en garder le contrôle. Le daedra n’a que faire de toi. Il pourrait aussi bien se nourrir de ta douleur, de tes blessures ou de ta mort que de celles des autres, et trouver un nouvel hôte. Ils ne pensent pas ou ne prévoient pas comme nous le pouvons et je ne pense pas qu'ils perçoivent le temps comme nous non plus. Donc, les actes qui nourrissent les daedra arrivent à un instant et tant qu'on les accomplit, le passé et le futur cessent d'exister pour nous aussi. C'est une expérience extrêmement jouissive, mais qui peut être très dangereuse. Et qui développe une grande dépendance, qui ne fait penser qu’à nourrir le daedra. On cesse de penser aux dieux et à ceux qu'on aime et même à soi. Quand on a arpenté ce chemin trop longtemps, on perd la volonté d'en choisir un autre." "Quelle horreur ! Mais alors, que dois-je faire ?" "C'est en effet une horreur, la pire qui puisse arriver à quelqu'un. Souviens-toi de cette nuit. De ce que tu as ressenti. Apprends à reconnaître la faim du daedra et pense à ce que tu fais. Tu es jeune et c'est une lourde tâche pour toi, mais tu es en péril. Ah !" Le corps de l'Elfe se raidit et il reprit sa respiration avec difficulté. Edward se douta que la blessure lui faisait mal. Moraelyn dit qu'il devait dormir et demanda à Edward s'il pouvait monter la garde et le réveiller une heure plus tard. À ce moment, il pourrait poser un verrou sur la porte afin qu'ils puissent tous deux se reposer. "Oui, monsieur... et je vais essayer de faire autre chose. Je ne suis pas capable de créer un verrou, mais... "
"C'était bien comme je l'avais pensé. C'est horrible de passer une porte pareille avec les deux bras plein de bois. Nous en avions une semblable chez n... au palais de Gerald. Maintenant, quoi que ce soit qui essaiera d'entrer te réveillera; tu pourras utiliser ton pouvoir pour te soigner plutôt que pour fermer la porte." "C'est bien pensé en effet." Moraelyn sortit son épée du fourreau et la posa sur le sol à cote de lui. "Dans ce cas, autant dormir tous les deux." Ils dormirent d'un sommeil agité. Il y avait souvent des grattements à la porte et dans les murs mais rien n'entra dans leur petit réduit. Moraelyn lança des sorts de soin plusieurs fois pendant la nuit. Au matin, il annonça qu'il se sentait "aussi en forme qu'un manchot peut l'être". Il défit le bandage et inspecta la blessure. Le saignement s'était arrêté; la main était encore chaude au toucher; elle ne lui faisait plus mal, et n'était plus enflée et sans couleur. Mais la blessure était toujours ouverte et la main pendait, inutile. Des nerfs et des muscles avaient été tranches et des petits os avaient été brises. Il était au-delà de son pouvoir de réparer cela. Edward sentit le daedra se nourrir de cette vision et se détourna bien vite. "Tu peux le laisser se nourrir", sourit Moraelyn. C'est un aliment qui ne fera aucun mal. Les dégâts sont faits. "Je veux l'affamer", répondit Edward fermement. "Tu peux essayer de faire ça ou bien d'apprendre à le contrôler et toujours marcher sur la voie des dieux. Je pense que nous ferions mieux de retourner à la Tour. "Oui, ils seront capables de te soigner là-bas, n'est-ce pas ?" "Je ne le sais point. Ils sauront à tout le moins s'en occuper mieux que nous en ce moment. Ah, n'ai pas l'air si abattu. L'art de soigner ça existe quelque part, même s'il n'est pas forcement à la Tour. Ssa'ass est bon en ce qui concerne les batailles au combat et il y a des Temples ou l'on en sait plus sur les subtilités de la guérison que les mages de la Tour. De plus, ça n'est que ma main gauche. " Il souleva l'écharpe qui servait de tampon, raidie par le sang séché. "La couleur en est encore plus pratique que ta mère ne le pensait. Voyons si nous pouvons laver un peu tout ça. Je ne me suis jamais aussi mal préparé pour un voyage. Avec ce que je porte, je ferais aussi bien de me promener dans les rues de Coeurébène. Ta mère me tuera. "Juste après m'avoir tué", soupira Edward. Retourner à la Tour aura au moins le mérite de retarder ce moment." Ils sortirent dans la cour ensoleillée. L'astre du jour était déjà haut dans le ciel. "Eh non. Edward, les Compagnons arrivent ! Je les entends. Mara, inspire-moi un bon mensonge !" Mith trottina jusque dans la cour. "Ils sont ici", lança-t-il aux autres. Par Torgo, vous étés sacrement blessés ! Laissez-moi voir ça. Nous pensions traverser pour vous rencontrer mais nous avons vu le sang sur la rive et nous avons suivi votre piste jusqu'ici... Qu'est-ce qui vous a attaqué ?" "Un démon." "Un démon ?! À découvert et en plein jour ? Dieux, qu'est-ce qu'il portait, un daï-katana d'ébonite ?" Mith émit un sifflement d'étonnement alors qu'il inspectait la blessure. Aliera et les autres accoururent. Elle serra Edward dans ses bras. "Tu vas bien, mon chéri ? Je m'inquiétais", dit-elle avant de pâlir lorsqu'elle vit la main de son mari. "Tu dois perdre tes réflexes. Comment as-tu pu laisser un démon te faire ça", demanda Mith. "C'était le garçon... Il a agrippe mon bras de terreur et mon sort de bouclier s'est évanoui. Ce n'était pas sa faute, c'était un accident. Ali, ne regarde pas. Edward, pourquoi ne montres-tu pas à ta mère le rat que tu as tué ?" "Je veux regarder Ssa'ass", objecta Edward avant de se souvenir que cela nourrirait le daedra. Mais il apprendrait peut-être quelque chose sur la guérison en regardant, ce qui serait une bonne chose. Cela allait être plus compliqué qu'il ne l'avait pense. "Oh, Edward", dit Aliera. "Tu dois apprendre à rester à l'écart dans un combat." "Il a tué un rat dans la vieille auberge, après cela. Il s'y est très bien pris. Il a gardé la tête froide, s'est placé dos à dos avec moi, et nous a protégé tous deux avec un bouclier. Tout le monde est susceptible de paniquer dans son premier combat. Particulièrement si on ne s'y attend pas." Ssa'ass arriva le dernier, comme d'habitude, écarta les autres de ses coudes et regarda la blessure. "Je peux ssssoigner çççça", siffla-t-il. "Cccce n'est pas infecté." Il regarda à nouveau avec précaution, retournant la main pour ouvrir la blessure. Puis il la remit comme elle était pour que les deux morceaux de peau se touchent. Il était très attentif à bien les placer l'un en face de l'autre. Puis il fit tenir tout cela en place par Carpettes pendant qu'il lançait le sort. Tous les signes extérieurs de la blessure disparurent, ne laissant même pas une cicatrice. Moraelyn secoua sa main avec satisfaction, en agitant les doigts. "Merci, Ssa'ass. Elle est raide, mais..." "Je ffffinirai demain." "Mon bébé", dit Aliera en s'affairant près d'Edward. Tu devais être terrifié. Et tu as passé la nuit entière dans cette horrible maison ?" "Je ne suis pas un bébé. Et je n'avais pas peur : mon père était là."
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