Les délires de Fenroy : Différence entre versions
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− | [Les fragments qui suivent ont été rassemblés dans la cellule de l'auteur, peu de temps avant sa mort prématurée de sa propre main. Ceux-ci ayant été écrits principalement sur les draps et la pierre nue du sol avec ses propres fluides corporels pour toute encre, certaines des transcriptions sont constituées des conjectures les plus logiques des éditeurs quant à l'intention originelle de l'auteur | + | {{Book|developpeur=|auteur=Fenroy|titre auteur=|date= |source=[[TES 4 : Oblivion]]|commentaire=|resume=|sous titre=|auteurIRL=|dateIRL=|langue=}} |
− | + | <poem> | |
− | Mère disait qu'il n'y avait pas de raison | + | ''Les fragments qui suivent ont été rassemblés dans la cellule de l'auteur, peu de temps avant sa mort prématurée de sa propre main. Ceux-ci ayant été écrits principalement sur les draps et la pierre nue du sol avec ses propres fluides corporels pour toute encre, certaines des transcriptions sont constituées des conjectures les plus logiques des éditeurs quant à l'intention originelle de l'auteur'' |
− | C'est simplement ainsi | + | |
− | Mère ment | + | Mère disait qu'il n'y avait pas de raison |
− | Je peux voir la pluie, je peux sentir la pluie | + | C'est simplement ainsi |
− | Je ne peux que sentir le vent | + | Mère ment |
− | Quelqu'un se cache | + | Je peux voir la pluie, je peux sentir la pluie |
− | + | Je ne peux que sentir le vent | |
− | + | Quelqu'un se cache | |
− | Si je marche dans la forêt, les oiseaux cessent de chanter. Ils parlent de moi. J'en suis certain. Ils ont simplement trop peur pour le faire devant moi. | + | |
− | + | Si je marche dans la forêt, les oiseaux cessent de chanter. Ils parlent de moi. J'en suis certain. Ils ont simplement trop peur pour le faire devant moi. | |
− | + | ||
− | Porte | + | Porte |
− | Motte | + | Motte |
− | Cotte | + | Cotte |
− | Flotte | + | Flotte |
− | Crotte | + | Crotte |
− | Note | + | Note |
− | Nomsecretnomsecretnomsecret | + | Nomsecretnomsecretnomsecret |
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− | + | Il me touche quand je ne regarde pas | |
− | Il me touche quand je ne regarde pas | + | |
− | + | Parfois, j'entends les gens parler de leur journée. Ils parlent de leur famille, du temps qu'il fait, d'hier et de demain. Ils disent à quel point c'était un bon jour et Comment était le vôtre et autre Passez une bonne journée. Je dis paroles, paroles, paroles. Comment peut-on prendre plaisir à sa journée si on la partage avec tout le monde ? Le temps est une chose privée. Le dragon le cache à nous tous, nous en laissant goutter un peu de ci de-là. Economisez votre temps. Economisez votre temps. Je tiens le mien soigneusement enfermé. Là où personne ne pourra le trouver. Même pas Lui. | |
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− | Parfois, j'entends les gens parler de leur journée. Ils parlent de leur famille, du temps qu'il fait, d'hier et de demain. Ils disent à quel point c'était un bon jour et Comment était le vôtre et autre Passez une bonne journée. Je dis paroles, paroles, paroles. Comment peut-on prendre plaisir à sa journée si on la partage avec tout le monde ? Le temps est une chose privée. Le dragon le cache à nous tous, nous en laissant goutter un peu de ci de-là. Economisez votre temps. Economisez votre temps. Je tiens le mien soigneusement enfermé. Là où personne ne pourra le trouver. Même pas Lui. | + | Tiens-moi maintenant |
− | + | Berce-moi doucement | |
− | + | Mes larmes brûlent, très cher | |
− | Tiens-moi maintenant | + | Ne gâche rien |
− | Berce-moi doucement | + | Ne gâche rien |
− | Mes larmes brûlent, très cher | + | Retiens ton souffle, un grand à présent |
− | Ne gâche rien | + | Un dernier souffle |
− | Ne gâche rien | + | Et ce sera fini |
− | Retiens ton souffle, un grand à présent | + | |
− | Un dernier souffle | + | Il parle tout le temps, mais ses mots ne servent à rien. Parlottes, parlottes. Parlons. Ne jamais agir. Toujours parler. Les mots perdent leurs sens. Ils flottent dans les airs. Se dissipent comme autant de pets. Faites qu'il cesse de parler. De me parler. |
− | Et ce sera fini | + | |
− | + | Faites toujours attention lorsque vous avez affaire aux femmes. Elles voient des choses que nous ne voyons pas. Un sourire. Un coup d'oeil. Cela ne signifie rien pour nous et tout pour elles. Elles enroulent leurs sourires pour rencontrer les nôtres. Elles évitent un regard de justesse. Observez-les attentivement. Elles gouvernent le monde. Elles ne s'en rendent pas compte, c’est tout. | |
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− | Il parle tout le temps, mais ses mots ne servent à rien. Parlottes, parlottes. Parlons. Ne jamais agir. Toujours parler. Les mots perdent leurs sens. Ils flottent dans les airs. Se dissipent comme autant de pets. Faites qu'il cesse de parler. De me parler. | + | Suis-je indécis ? Oui et non. |
− | + | ||
− | + | Ils sont venus m'apporter à manger, aujourd'hui. J'ai tout mangé, même si je savais que c'était empoisonné. Ils y mélangent de la farine noire et de la trancheracine. Ils pensent que cela me maintient paisible, sous sédation. Ils ont tort. Parfois, je mâche le pain et le recrache dans un coin de ma cellule. Personne ne le remarque et les rats le mangent au bout d'un moment. Cela les maintient paisibles, sous sédation. Lorsque je mange les rats, le poison est plus dilué. Et j'y gagne leurs souvenirs. | |
− | Faites toujours attention lorsque vous avez affaire aux femmes. Elles voient des choses que nous ne voyons pas. Un sourire. Un coup d'oeil. Cela ne signifie rien pour nous et tout pour elles. Elles enroulent leurs sourires pour rencontrer les nôtres. Elles évitent un regard de justesse. Observez-les attentivement. Elles gouvernent le monde. Elles ne s'en rendent pas compte, c’est tout. | + | |
− | + | Je ne trouve pas qu'il soit juste pour moi d'être forcé d'avoir affaire aux idiots. Ou aux obtus. Ou aux pédants. Pourtant, ils m'imposent leurs règles, comme Va là-bas et Fais-ci ou Mange ceci et Tue cela. Ils ne savent pas que je connais leur nom. Un jour ou l'autre, je les atteindrai. Et ce sera moi qui dicterai les règles. | |
− | + | ||
− | Suis-je indécis ? Oui et non. | + | Attente et patience |
− | + | Les bons dieux vont et viennent, mais | |
− | + | Tous les seigneurs finissent par tomber | |
− | Ils sont venus m'apporter à manger, aujourd'hui. J'ai tout mangé, même si je savais que c'était empoisonné. Ils y mélangent de la farine noire et de la trancheracine. Ils pensent que cela me maintient paisible, sous sédation. Ils ont tort. Parfois, je mâche le pain et le recrache dans un coin de ma cellule. Personne ne le remarque et les rats le mangent au bout d'un moment. Cela les maintient paisibles, sous sédation. Lorsque je mange les rats, le poison est plus dilué. Et j'y gagne leurs souvenirs. | + | Un dieu peut se réveiller mortel |
− | + | ||
− | + | Si j'apprends de mes erreurs, finirai-je par cesser d’en faire ? Y a-t-il un équilibre que je puisse atteindre, une harmonie parfaite avec moi-même ? Dois-je chercher ce moment où il n'y a plus d'erreurs à commettre ? Ou toutes les leçons sont apprises ? Lorsque cela arrive, mourons-nous ? Devenons-nous des dieux ? Les dieux veulent-ils même de nous ? | |
− | Je ne trouve pas qu'il soit juste pour moi d'être forcé d'avoir affaire aux idiots. Ou aux obtus. Ou aux pédants. Pourtant, ils m'imposent leurs règles, comme Va là-bas et Fais-ci ou Mange ceci et Tue cela. Ils ne savent pas que je connais leur nom. Un jour ou l'autre, je les atteindrai. Et ce sera moi qui dicterai les règles. | + | |
− | + | Peut-être que tous les chiens sortent délibérément. Peut-être être qu'une décision peut demander trop de délibérations. Un rêve peut-il devenir excessivement dément ? Il sait. Il sait. Il sait. | |
− | + | ||
− | Attente et patience | + | Les histoires sont pour les enfants et les rêveurs. La poésie est pour les faibles et les fous. Les récits épiques glorifient les exécrables et exècrent les glorieux. Lisez les esprits, pas les mots. |
− | Les bons dieux vont et viennent, mais | + | |
− | Tous les seigneurs finissent par tomber | ||
− | Un dieu peut se réveiller mortel | ||
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− | Si j'apprends de mes erreurs, finirai-je par cesser d’en faire ? Y a-t-il un équilibre que je puisse atteindre, une harmonie parfaite avec moi-même ? Dois-je chercher ce moment où il n'y a plus d'erreurs à commettre ? Ou toutes les leçons sont apprises ? Lorsque cela arrive, mourons-nous ? Devenons-nous des dieux ? Les dieux veulent-ils même de nous ? | ||
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− | Peut-être que tous les chiens sortent délibérément. Peut-être être qu'une décision peut demander trop de délibérations. Un rêve peut-il devenir excessivement dément ? Il sait. Il sait. Il sait. | ||
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− | Les histoires sont pour les enfants et les rêveurs. La poésie est pour les faibles et les fous. Les récits épiques glorifient les exécrables et exècrent les glorieux. Lisez les esprits, pas les mots. | ||
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Je crois qu'il est temps de partir. Il est encore dans ma tête, mais je pense qu'il pourrait partir si je ne dis rien. Chut. Chut... | Je crois qu'il est temps de partir. Il est encore dans ma tête, mais je pense qu'il pourrait partir si je ne dis rien. Chut. Chut... | ||
+ | </poem> | ||
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+ | [[Catégorie:Livres]] | ||
+ | [[Catégorie:Livre : Journaux]] | ||
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+ | [[en:The ravings of Fenroy]] |
Version actuelle datée du 19 septembre 2014 à 21:17
Média d'origine : TES 4 : Oblivion
Par Fenroy
Les fragments qui suivent ont été rassemblés dans la cellule de l'auteur, peu de temps avant sa mort prématurée de sa propre main. Ceux-ci ayant été écrits principalement sur les draps et la pierre nue du sol avec ses propres fluides corporels pour toute encre, certaines des transcriptions sont constituées des conjectures les plus logiques des éditeurs quant à l'intention originelle de l'auteur |