Les écrits du culte atmoran : Différence entre versions

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Version actuelle datée du 17 juin 2024 à 20:30

Média d'origine : TES Online - Gold Road

Par l'archiviste Oriane Pamarc


Les échos de l'histoire de Nirn sont profonds et remontent à des connaissances et des traditions secrètes, depuis longtemps envolées de toute mémoire vivante. Mais si les hommes et les mers qui lancèrent cet appel ont disparu, leur écho peut nous aider à comprendre leur culture et leurs croyances.

L'une de ces énigmes concerne les croyances religieuses et les objets du culte des Atmorans. Ces connaissances ont en partie survécu grâce aux documents du Culte du Dragon, mais d'autres récits récemment dévoilés suggèrent l'existence de groupes plus ésotériques.

Ces domaines sont fragmentaires, c'est le moins qu'on puisse dire, écrits en un alphabet runique archaïque. Tous les efforts possibles ont été faits pour traduire ces extraits de texte en un tout compréhensible, mais même les esprits les plus brillants de ce domaine ne savent trancher s'il s'agit de créatures et pratiques littérales, ou d'allégories religieuses.

Les passages en question ont été rassemblés ici pour simplifier leur consultation. Mes collègues et moi les désignons sous l'appellation collective d'Écrits du culte atmoran.

LE CULTE DE LA MÈRE PHALÈNE
Enveloppée dans une nuit douce, elle chante pour nous. Un battement de ses grandes ailes fait pleuvoir sur le paysage un sommeil en poudre argentée. Elle nous demande de bien vivre de jour, mais de savourer les ombres. Car que serait la lumière, sans ténèbres pour l'y comparer ?

Mère Phalène voit tout. Ses yeux à facettes renferment toute l'Atmora, et ainsi voit-elle les fidèles comme les impies. Seuls quelques élus connaissent ses secrets, ont entendu sa chanson et lui rendent hommage.

Notre splendide mère velue exsude patience, excellence, douceur et amour. Son corps est plus grand que le ciel nocturne, ses nombreuses pattes plus hautes que les arbres. Et sa faim est sans borne.

Voilà pourquoi nous devons l'honorer chaque nuit par des feux de joie. Toutes les phalènes ont soif de lumière, comme nous, ses fidèles enfants. Ses mystères se dévoilent dans la danse des flammes, le scintillement des étoiles, la lumière de la nuit. Nous ne pourrons jamais apaiser sa faim, si maigres sont nos offrandes.

Au lieu de cela, adoptons nous-mêmes ses désirs. Nous rejoignons la lumière avec joie. Nos brasiers enflent, s'avivent. Les flammes nous lèchent la peau sans nous blesser, simple caresse de la langue de Mère Phalène, tandis que nous brûlons pour illuminer les ténèbres.

LE PEUPLE DU SERPENT
Ne parlez pas du Serpent avec ceux qui n'ont pas eux-mêmes goûté aux profondeurs salées. Ne parlez pas du serpent avec ceux dont les pieds n'ont jamais quitté le sable. Ne parlez pas du Serpent, à moins de vouloir rencontrer sa gueule avec courage et gloire.

Ne parlez pas du Serpent.

Ne louez pas le Serpent à moins d'avoir piloté un navire dans ses ondulations écailleuses. Ne louez pas le Serpent à moins d'avoir entendu son rugissement sur la mer démontée. Ne louez pas le Serpent s'il ne vous a pas sauvé d'une sépulture maritime.

Ne louez pas le Serpent.

Ne cherchez pas le Serpent à moins d'avoir vogué bien des eaux, durant bien des saisons. Ne cherchez pas le Serpent à moins que votre corps ne s'appesantisse dans l'âge. Ne cherchez pas le Serpent à moins d'avoir épuisé tous vos voyages.\r\nNe cherchez pas le Serpent. Le Serpent vous cherche.

Acceptez ses ailerons sauvages et salés, son vaste corps de muscles et d'écailles, ses dents d'os tranchant. Votre corps nourrira un jour le Serpent, et vous serez rempli en retour.

LA SECTE DU BOUC
La forêt gelée n'est pas aussi aride que le village veut le croire. J'y ai vu des choses. Plus grosses que du gibier, plus grosses que des ours. Il y a des monstres dans cette forêt. Et ils exigent un sacrifice.

J'ai apporté bien des présents au Bouc qui Marche Debout. Il s'est repu à mon côté, le sang gouttant de sa barbiche rêche tandis que ses étranges pupilles s'étrécissent et que ses griffes plongent dans mes offrandes de viande et de poisson.

J'ai mené d'autres voisins au Bouc qui Marche Debout. Certains ont crié et voulu fuir. Pauvres fous. Le Bouc qui Marche Debout est toujours plus rapide. Ses sabots fendus et ses jambes musclées couvrent le terrain bien plus vite qu'ils ne le pouvaient. Telle est sa beauté, son mystère.

Quelques autres ont vu sa splendeur. Leur visage passe de la terreur à la merveille et à l'adoration. Ensemble, nous apporterons d'autres offrandes, d'autres adeptes, à notre grand dieu. Il faut nourrir le Bouc qui Marche Debout. Il faut l'honorer. Cette forêt est la sienne. Nous ne vivons que par son bon vouloir.