Il reste un sacrement : Différence entre versions

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Version actuelle datée du 21 juin 2019 à 21:39

Média d'origine : TES Online

Par Nazala


Il a été plus difficile que je ne le pensais de revenir dans ce pays. Lorsque la Mère de nuit m'a appelée à son service, j'ai quitté ce lieu de maladie, de mort et de putréfaction. J'y reviens aujourd'hui conclure un contrat aussi vieux que mon absence. La cible est peut-être déjà morte, mais le Sacrement doit se terminer, et je dois donc le trouver.

Je commence ma recherche dans la Balafre cendrée, l'une des nombreuses fosses communes d'Elsweyr. Lorsque la Peste est arrivée, j'étais là lorsqu'on les a remplies. Ce que l'on appelle la Balafre cendrée fut la première. Le pouvoir spirituel y est fort, assez pour qu'une non-initiée comme moi le sente. Ma cible est venue y chercher quelque chose, mais je doute qu'il l'ait trouvé. Les morts-vivants rôdent derrière chaque tombeau. C'est dangereux, même lorsqu'on avance dans les ombres comme moi.

Je n'ai rien trouvé qui indique que ma cible fait partie de ceux qui sont enterrés ici. Je dois poursuivre.

La piste me mène au sud, en un lieu de flèches de pierre et de ponts de bois branlants qu'on appelle Sutures. Cet endroit s'est toujours adressé aux moins fortunés, aux moins méritants, et aux plus insoumis. C'est là que mes griffes ont goûté au sang pour la première fois. Je me rappelle un petit chaton, qui affirmait vouloir changer les choses. Ramener l'espoir à cet endroit. Il paraît qu'il y est parvenu, un moment, mais il a disparu, comme le rêve qu'il portait.

Ma cible n'était pas là, mais j'ai rencontré des gens qui se souvenaient d'elle. L'individu est parti vers le sud, seul, avec une caravane de nomades qui fuyaient la peste. Je les suis.

Cicatrice abritait autrefois une petite ville, sur la route entre Orcrête et l'ouest d'Elsweyr. Les nomades s'arrêtaient pour faire leurs provisions et raconter des histoires. C'était un lieu de repos, de chaleur et de rires. Mais la peste knahataine a détruit tout cela. On m'a dit que les habitants avaient suivi une Argonienne dans une oasis, dans l'espoir de trouver de l'aide. Je n'ai trouvé qu'une caverne pleine de poison, et des preuves que ma cible avait poursuivi son chemin seule.

Cette fois, ma cible était malade et remontait vers le nord, là où les balafres pleurent. Je connais l'endroit, mais je crains de ne pas le trouver sur place.

Quand ma fourrure était plus sombre et mes griffes plus acérées, on m'avait parlé de la Balafre larmoyante. Certains Khajiits s'étaient abandonnés à une soif de sang et de plaisir. La plupart étaient revenus, avant de sombrer à nouveau dans l'obscurité. Mais certains sont restés.

C'est le cas de ma cible. Je l'ai suivie dans le noir, où mes peurs enfantines se manifestaient en êtres dotés de crocs et assoiffés de sang. Personne ne m'attaqua, mais la situation paraissait tendue, différente. Il y a une querelle interne, à laquelle je n'avais aucune envie de me joindre. Je ne cherche que ma cible, et ces fantômes de ma jeunesse me l'ont livrée.

Infecté par la peste, il a demandé aux vampires de la Balafre de lui accorder la vie éternelle. Il voulait détruire une infection avec une autre, et a échangé l'obscurité de la mort contre d'autres ténèbres. Cela n'a pas marché, et ma cible est partie vers la lumière des Lunes.

Ce Khajiit avait terrorisé une femme et son chaton. Le skouma et la pauvreté l'avaient rendu méchant, et cette cruauté avait poussé sa femme à commettre le Sacrement. Le chaton était venu accomplir le vœu de sa mère, mais son père avait trouvé ses propres ténèbres.

La petite lui dit à présent adieu, le Sacrement est satisfait, la fille n'a plus rien à faire ici. La Mère de nuit m'appelle encore, et je lui réponds.