Journal de Delia Huerc

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Média d'origine : TES N : Le Seigneur des âmes
Commentaire : Ceci est un extrait du journal de Delia Huerc, femme rougegarde qui accompagna Hierem au Marais Noir, le Ministre en chef de l'empereur Titus Mede. L'extrait contient les dernières entrées du journal, juste avant l'empoisonnement de son auteure…

Par Delia Huerc, 4E 40


L'arbre est énorme. J'en ai déjà vu un plus grand au Val Boisé, mais l'Hist est bien plus massif, ses branches nettement plus déployées. Et je pouvais percevoir une présence palpable en lui. Je n'ai jamais accordé beaucoup de crédit aux Argoniens qui affirmaient que les arbres sont intelligents, mais une fois face à lui le doute n'était plus permis. J'ai même cru percevoir chez lui une sorte de malveillance, mais c'est peut-être mon imagination qui me joue des tours, car la situation dans son ensemble n'avait rien de très amical. Les An-Xileel se sont montrés grossiers et arrogants. la ville elle-même est un endroit putride et pourrissant. À peine entrée dans Lilmoth, je n'avais plus qu'une envie : repartir.

Le ministre, par contre, semblait vraiment enthousiaste, presque exultant.

Les An-Xileel ont chanté pour l'arbre, une affreuse cacophonie qui a duré si longtemps que j'ai peut-être eu un moment d'absence. À un moment, Hierem a ajouté sa voix aux leurs, mais en contrepoint. Il a allumé un brasero et je suis persuadée qu'il a accompli un acte de sorcellerie. Durant ses jeunes années, il a fait partie des dirigeants de la guilde des mages avant que l'organisation ne s'effondre. Je savais donc qu'il était capable de ce genre de choses, mais j'en ai quand même été surprise.

J'ai eu l'impression qu'il appelait quelque chose, car il n'a cessé de répété le mot "Umbriel". Cela faisait penser à un nom, même si je ne connaissais pas la langue dans laquelle il parlait. Il se peut que je fasse erreur, car aucune créature ne s'est manifestée. Mais tout le monde semblait satisfait.

Demain, nous levons l'ancre pour rentrer chez nous. Rien ne saurait me faire plus plaisir.

[…]

Durant le déjeuner, Hierem s'est voulu rassurant, mais j'ai toujours un doute. Je dois rencontrer l'empereur demain. Je lui poserai moi-même la question.
J'espère être en meilleure forme. Je me sens barbouillée et mes articulations me font mal. Peut-être que la soupe ne me réussit pas.