Guide de poche de l'Empire, Seconde édition/Cathnoquey

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Auteur réel : [Inconnu]
Date de publication : 2012



Au-delà d'une mer du dragon : Cathnoquey


D
e toutes les Provinces Impériales décrites dans ce guide, Cathnoquey est la plus récente à avoir rejoint leur rang. Avant d'être formellement reconnue sous les termes du Veto de la Charte et du Décret des Nouvelles Seigneuries [3E307], l'archipel a d'abord été reconnue comme un Territoire du Troisième Empire en 3E276 sous l'Empereur Uriel V, "Le Diamant Combattif".

Avant cette époque, le "Royaume" de Cathnoquey était une impressionnante société égalitaire de deux cultures opposées, les tribus de flotilles-de-pêcheurmer des Chimeri-quey, une puissance côtière faiblement organisée des khans-des-rivages, et les "chefs sans titre" des Hommes-de-Keptu-quey, qui sont principalement installés le long d'une ligne de forts militaires frontaliers. Il n'y a pas de rois à qui parler, pas sous la forme où nous les connaissons du moins, mais par égard à l'histoire et à l'établissement Impérial, on leur a donné cette royauté.

Il semblerait que le schisme racial qui trouble encore Tamriel n'a jamais été un problème à Cathnoquey. Les archives témoignent d'un gouvernement qui se rassemble rarement, et quand il le fait, il le fait si passivement, structuré autour d'un système Shezzarlectoral dont la principale préoccupation est "l'abnégation de la fonte des glaces".

Nous ne saurons jamais comment un tel système ait pu fonctionner, si ce n'est qu'il a pu être définitivement démantelé par les Légions de la Bannière Rouge. Avec Roscrea assujettie, et les Yeux de l'Empereur tournés vers les autres îles indépendantes entre lui et Akavir, Uriel V a opéré une série de courtes campagnes qui ont brutalement décentralisé le corps dirigeant de Cathnoquey en l'espace de quinze jours. À la mi-été 3E276, l'annexion de la totalité de l'archipel était terminée. L'Empereur n'était même pas là pour signer les missives qui devaient être retournées en Cyrodiil afin de valider son acquisition, il a utilisé une plume par proxy depuis sa flotte qui faisait voile vers les côtes Ynesléennes.

Tiré de “Pouvoir Fugace, la Futilité de la Flotte Orientale”, par le Commandant Hung-tat Torpal, du Collège de Guerre Impérial, présent à Roscrea et Cathnoquey, blessé en chemin vers les ports de Ynesléa, déposé juste après sa brûlure, pour guérir. Retourné à Cyrodiil après le désastre de Ionith ; retiré de son commandement à Anvil, 3E298.

“Au sujet de la conquête de Cathnoquey notoirement rapide, mes avis que nous aurions pu accomplir tout cela au coucher du soleil de notre premier débarquement, évitant neuf autres massacres déments. Les Quey, hommes comme mer, nous ont remit leurs logis, qu'ils soient fortifiés ou marins sans qu'on ait eu à le leur demander, et ont commencé à réapprovisionner nos réserves, alchimiques et militaires comme si nous avions toujours habité ici ; et ils l'ont fait avec le sourire, à tel point que l'Impérator en fut offensé, il nous a ordonné de ne rien prendre des natifs sauf par la force, et il fit comprendre que le Régime des Septim n'acceptera jamais une ruse aussi grossière.”

J'ai été ravi d'apprendre que le Cmd. Hung-tat Torpal a réellement existé : il n'est pas un autre fantasme de la SGI --si ce n'est qu'il ne s'est pas retiré à Anvil, comme mentionné dans les archives officielles, mais a en fait été passé à la court martiale pour son livre, sous le jugement de la Régence Thonicienne, et que lui et toute sa lignée ont été condamnés à un antécécide dans les basfonds de la Terrible-Inconstance.

La culture de Cathnoquey est, au mieux, abstraite dans son traitement. Cela est bien entendu gênant à la fois pour le lecteur et l'auteur. Pour cela, nous ne pouvons qu'en être tous les deux désolés. Mais nous devons continuer, et nous continuons, comme le prouve l’existence du paragraphe suivant.

Les contacts entre les Chimeri-quey et les Hommes-de-Keptu-quey ont de tout temps été flottants et extrêmement ritualisés. Le meilleur exemple de cela est probablement l'arrivée des Chimers sur le marché. Quelques instants avant le crépuscule qui signale l'aube, les énormes cantons-flottilles apparaissent en vue, telles un nombre incalculables de tortues marines ; une vaste ombre informe sur la surface de la mer ; des sources de lumières cristallines clignotent depuis le haut des mats de la flottille, faisant apparaitre brièvement à la lumière les navires qui semblent tout autant délabrés que robustes, et peu après commence un incroyable ballet qui transforme l'eau en d'énormes sémaphores.

Ce message manifeste de “l'arrivée du commerce” frappe l'observateur étranger de façon totalement négligeable par rapport à un tel spectacle. En effet, il arrive parfois qu'aucune partie, homme comme mer, ne commerce quoi que se soit, pas même des marchandises immatérielles comme peuvent l'être l'échange d'information. Mais même lorsque ce "non-commerce" a lieu, à la fois les marchands des flottilles que des forteresses rentrent chez eux avec un grand sourire satisfait.

Lorsque nous les interrogeons sur leurs pratiques commerciales --et plus globalement sur leurs coutumes en général--, leur seule réponse est formulée à la façon des Quey “tel que et ainsi soit”. Cette acceptation d'étranges rituels et ce refus de divulguer des informations a propos de choses manifestement si courantes à Cathnoquey a donné à son peuple la réputation d'être, au mieux, hautain, au pire, implicitement fourbe. Cela est totalement contradictoire avec leur hospitalité éprouvée, ce qui apparait pour certain comme une offense.

Les marchands de Quey

"Les successeurs d'Uriel V moins zélés que lui ont, globalement, choisit de seulement observer ce mercantilisme inexplicable au sein des Queys plutôt que de tenter de le réguler. Et pour satisfaire les cyniques : oui, l'Empire sait qu'il peut obtenir tout ce qu'il veut de ses nouveaux sujets, mais ce n'est pas à ce pamphlet de traiter cette question."

Alors pourquoi en parler ?

Maintenant nous nous tournons vers... désolé, l'enveloppe-rêve a de nouvelles clés, quelles sont-elles ? Je fais de mon mieux, je vous le jure ! Mais ne me regarde pas comme ça ! Accroche-toi à quelque chose au moins, sinon ça va s'enfler, et ce n'est pas du tout ce qui est prévu ! Où en étions-nous ? La tarte est délicieuse, merci. Généralement je n'accorde pas d'importance au vin, mais quoi que se puisse être, ça l'est. Ai-je raison ? Oh, oui, comme toujours : Cathnoquey.

Le peu que l'on peut savoir sur les Chimeri-quey est limité à ces rencontres pré-arrangées avec les Hommes-de-Keptu, ou à ces cantons industriels qui parsèment les rivages de Cathnoquey, qui parfois se lancent dans des luttes armées afin de déterminer lequel possède les meilleurs armes et outils. Ces théâtralités sont tellement ritualisées qu'il n'y a jamais aucune victime ou dommage infligé pendant ces combats, et que de façon incroyable les Chimers parviennent à déterminer un vainqueur. Après la visite de leurs villes côtières, on en retire l'impression que ces villages suivent un modèle horlogé, comme si ces colonies, si l'on peut réellement les appeler comme cela, semblent exister dans le seul but de supporter leurs cantons-flottilles, qui partent en mer des semaines durant, à la recherche d'on ne sait quoi. Leur équipage ne semble jamais quitter les navires, sauf pour se ré-approvisionner ou pour commercer de la façon sus-décrite.

La chasse de Véloth

"Les sénéchaux des Lames ont un jour détaché un émissaire, Ellison Voa, auprès des khans-des-rivages afin de vérifier s'ils suivaient, ou du moins cherchaient, le Prophète Véloth, le progéniteur des Chimers. À son retour en Cyrodiil, Voa était énervé ou confus, et ne parlait pas des réponses qu'ont pu lui donner les khans-des-rivages, s'ils lui en avaient donné une. Dans son rapport final pour le trône dédié au dessein des Chimeri-quey (pour lequel il a dû être escorté, puisqu'il avait manifesté oublié son rendez-vous), Voa a refusé d'en dire plus que "J'ai changé mon opinion à propos de Tamriel". Il a été relevé de son rang et de ses fonctions au Temple d'Havreciel, réchappant à une exécution que par la grâce de ses relations dans la Vieille Hégathe.

J'ai visité la Vieille Hégathe et ai rencontré lors d'une audience le Conseil des Anciens des Fantômes du Chœur des Lames, et n'ai trouvé aucune preuve de l'existence de ce prétendu "Ellison Voa". J'ai par contre découvert que ce nom est en fait un managramme pour "Nous croyons véritablement en la violence" -- un ancien slogan de la Société Géographique Impériale (!).

Pour le citoyen cyrodilien moderne, les Hommes-de-Keptu-quey semblent provenir d'une époque dépassée. Leurs imposantes forteresses et leurs antiques armes (généralement émoussées, ou au contrairement tellement stylisées qu'elles ne ressemblent plus du tout à des instruments de guerre) sont totalement dépareillées par rapport à leur irréprochable hospitalité et leur sourire à l'avenant. Certains peuvent y voir une constante et anxieuse préparation à la guerre. Si cela est du aux Akavirois, alors c'est un ennemi qu'ils n'ont pas vu depuis des siècles ; si c'est pour une autre menace, celle-ci refuse de se montrer aux étrangers, même pour le Gouverneur Provincial actuel, qui n'a de cesse d'enquêter sur la loyauté de ces hommes illisibles qui ont depuis longtemps fricoté avec les mer.

L'on peut présumer que ces Hommes-de-Keptu soient les Nédiques keptulets perdus d'Ald Cyrod, mais, lorsque nous leur demandons de nous expliquer leurs origines, ils se contentent de dessiner des taureaux. Et encore, ils dessinent des taureaux pour expliquer pratiquement n'importe quoi, même pour nous expliquer leur appréhension sus-mentionnée. Et il n'est pas rare que les Chimeri-quey reçoivent comme "paiement" de grandes quantité de ces représentations de taureaux, et même certains sont dessinés directement dans le sable face aux flottilles.

Ces keptulets "perdus" n'apparaissent que dans les portraits hérétiques de la Révolution Alessienne, comme preuve que les Nèdes sont des indigènes de Tamriel. Je pense que c'est la première fois que la SGI s'engage dans son réel devoir -rédiger un document pour notre empire unifié-, seulement pour échouer immédiatement après ; N'importe quel citoyen cultivé sait bien que les Nèdes sont originaires d'Atmora.

Je retire mon précédent commentaire comme quoi la SGI applique la volonté du Trône. Je viens tout juste de lire le chapitre sur Cyrodiil, et le but de la Société est limpide ; c'est clairement le travail d'historiens Refayjians.

Attendez, cette étrange obsession pour les taureaux a même provoqué des violences. Pendant l'annexion de Cathnoquey, l'amirauté en a déduit que les Hommes-de-Keptu cachaient une réserve de bétail quelque part sur l'archipel. Désespérés par le besoin de renflouer les stocks de viande de la marine impériale avant l'assaut final vers Akavir, d'autres tortures et exécutions ont été pratiquées sur les natifs qui ne possédaient aucune réponse à propos de cette réserve fantasmée. Comme les Impériaux ne trouvèrent aucun bétail sur l'ensemble de l'archipel, les dessins de taureaux furent relégués au rang des nombreuses Insondabilités Orientales.

Il doit être aussi noté qu'après la fin des persécutions, des missionnaires de Stendarr ont essayés représenter l'Hégémonie Ayléide aux Quey, pour savoir si cela leur remémorait des souvenirs. Je laisse au lecteur le choix de décider si cela a été œuvre de compassion ou de dédains ; pour leur part, les Hommes-de-Keptu ont juste dessiné d'autres taureaux par-dessus les dessins des missionnaires.

Après. Après ? Un après ? Et maintenant je viens d'entendre le son de nombreuses cornes. Et maintenant (ah, nous y sommes) vient le bruit des sabots, mais ils sont modulés de telle façon que je ne peux pas compter leur réel nombre additionnel. Je pense que j'ai documenté tout ce dont j'avais besoin à propos de Cathnoquey, et pourtant je crains que cela ne sera jamais assez, même si d'autres prendront la relève. Pour cela, je suis non attendez c'est moi qui écrit ce que je pense ! Non, pas maintenant, pas encore ! Je n'ai jamais servit que ce que je savais exister ici. Je le savais : un toc à votre porte.

Lieux Visages à visiter :

Le Flot de Wasabi

Après le Désastre de Ionith et la retraite de la marine cyrodilienne vers Tamriel, il n'y avait pas de raison à ce que l'Empire conserve des stations de ravitaillement ou des garnisons impériales sur Cathnoquey. Mais cela a changé suite à la découverte du “Flot de Wasabi”, un cours d'eau constitué de hauts-fonds et d'îlots dont toute la surface a été cultivée sous forme de champs-mouvants de tibrols à wasabi. Le commerce de wasabi en Bordeciel est aussi lucratif que ne l'est celui du surelune dans les arrières-pays du sud et de l'est, avec l'avantage de sa légalité. La retraite des forces d'occupations de Cathnoquey a été gelée en 3E306, afin de laisser le temps aux agents de la Trésorerie des Possessions Étrangères de subrepticement évaluer le retour annuel en drake de l'exploitation de ces jardins à wasabi. À peine un an plus tard, l'investiture provinciale a été totalement approuvée par Veto de la Tour d'Or Blanc, qui n'a reçu pour seule opposition que celle de la puissante et corrompue “Comtes de la Bouchenoire” du district Cheydanien.

Pendant les investigations de la Trésorerie, les Quey ont tout naturellement nié avoir créé ces jardins dans leurs étranges et insouciantes façons, en haussant les épaules comme si le mystère était à ce point évident. À leur crédit, les Quey n'ont jamais été vus en train de commercer du wasabi tout au long des trente années de l'occupation impériale. Lorsque leurs “chefs sans titre” ont été questionnés pour savoir comment le wasabi est arrivé là dans de tels jardins, ils ont simplement répondus aux Impériaux que “c'est apparu en même temps que vous”. Sous la torture, l'origine du Flot de Wasabi et de sa culture méticuleuse est devenue encore plus floue, avec pour unique réponse : “vous aviez besoin de quelque chose de Cathnoquey, alors elle vous l'a donné. Vous êtes des Quey maintenant, donc arrêtez de vous violenter vous-même.”

Llénnöcöcönnèll, l'Anachronîle

Une île à la pointe sud de la chaîne de Cathnoquey, anciennement connue sous le nom "Llénnöc" (Quey pour "sud-mais-nous-voulons-dire-ouest") lorsqu'elle était un état indépendant sous le Second Empire.

Après la célèbre déroute des forces Akaviroises au Col Clair par Reman Cyrodiil, Llénnöc fut rapidement annexée en tant que province Impériale afin de faciliter la capture de quelques généraux Tsaesci tentant de s’échapper de leur invasion ratée par le biais des détroits de la mer du-nord-mais-vraiment-de-l’est.

Puisqu’aucun de ces pièges n’a porté ses fruits – peut-être que les Tsaesci n’ont jamais envahi par la mer et donc ne l’ont pas utilisée pour la retraite – le Congrès Impérial de Dracocryptographie & d’Authentifications a fourni une pétition au Conseil des Anciens pour que le gouvernement natif soit réorganisé "afin d'alléger l'enveloppe-tension des inestimables mais atrophiantes mémospores". Ne voyant aucun besoin de plus amples délibérations, les habitants d’origine de Llénnöc furent presque immédiatement phalène-altérés par le Décret pour servir de dépôt collectif pour les plus anciens rêves-projets qui n’ont pas été convertis dans la soie "soit par négligence ou caprice ou les deux".

Peut-être à cause de la précipitation de cette altération de masse ou plus encore "par négligence ou caprice", le résultat final était une île de registres historiques vivants qui n’avaient aucun sens puisque la population avait commencé à s’accoupler de leur façon désormais non naturelle. Des hybrides mémoires-hommes-phalènes de pouvoir anachronique et un formidable cycle de reproduction tentèrent un siège mal préparé de la Direction du Congrès IDA dès la fin de l’année. La reprise de Llénnöc aurait pu être victorieuse si les leaders du coup d’état étaient parvenus à un accord sur la meilleure façon d’utiliser leur identification toujours variante et non linéaire de simple logistique.

L’Empire n’a jamais renoncé à ses prétentions sur l’Anachronîle. Elle a finalement été rebaptisée "Llénnöcöcönnèll" après que d’ultérieurs sièges par les hommes-phalènes eurent échoués, un petit palindrome trans-boucle magique qui a étonnamment rendu l’île inéluctable pour ses prisonniers et pourtant sans danger pour les visiteurs officiellement autorisés portant un ensemble approprié de phrénolocles.